Invité par le géant de l’e-commerce en février dernier, Minutebuzz a eu la chance de visiter le centre logisitique d’Amazon à Saran, près d’Orléans. Loin d’être peuplé d’ordinateurs ou de robots, le site emploie entre 1 000 et 1 500 personnes (le double pendant les fêtes ! ), toutes dévouées au bon déroulement de la livraison. Bien rodé, le système Amazon a fait ses preuves. Nicolas Kroupkine, le directeur du site de Saran, est fier d’affirmer que le taux d’erreur est infime : de l’ordre de « deux articles pour mille ». D’où vient une telle fiabilité ? Réponse en images…
La gestion des stocks
Depuis 2007, le centre logistique de Saran gère les commandes à destination du nord de la France et de l’Europe. Pour le sud, c’est le site de Montélimar qui gère la distribution. Composé de 12 cellules, l’entrepôt occupe une surface de 70 000 m², soit l’équivalent de 12 terrains de foot. Avec des millions de références, le tout s’apparente à une véritable caverne d’Ali Baba.
Dans un premier temps, des camions livrent les produits commandés par Amazon et proposés sur sa plateforme en ligne. Tous seront stockés et référencés en une demi-journée maximum.
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Un drôle de système |
La spécificité d’Amazon réside dans son système de stockage atypique. Les produits ne sont pas classés par genres, par auteur, ou encore par ordre alphabétique, mais par taille. Ne vous étonnez pas de trouver un coffret DVD des Frères Scott à côté d’une boîte de teinture pour les cheveux. Eh oui, on trouve de tout chez Amazon. Très diversifiée, la plateforme de vente en ligne propose même un abonnement pour une livraison bimensuelle… de couches !
Le désordre apparent est beaucoup plus astucieux qu’il n’en a l’air. Dispatcher et mélanger les marchandises permet non seulement d’optimiser le trajet des employés, qui n’ont pas à parcourir le site dans son intégralité pour chercher un produit, mais aussi d’éviter les confusions lors du ramassage.
Le picking
Votre commande est passée. Elle sera traitée en deux heures minimum. C’est là que les « pickers » entrent en scène. Ces employés sont chargés de récupérer les produits pour les déposer dans leur chariot. Ils sont équipés d’un lecteur de code-barres qui reçoit la commande, localise le produit et leur trace un itinéraire optimisé, de manière à ce qu’ils puissent se rendre vers la référence la plus proche, le plus rapidement possible.
Une fois le produit trouvé, le picker scanne son code-barres, lui-même associé à une « bin » (petite zone de stockage), et le dépose dans son chariot. Notons qu’en une journée, un employé de Saran parcourt en moyenne 15 km.
La tournée finie, place à l’emballage ! Le picker remet son chariot rempli à un collègue qui se chargera de répartir les objets.
La préparation des colis
Les produits qui font partie d’une même commande sont triés, regroupés et scannés à nouveau. Le code-barres est primordial dans l’acheminement des marchandises. Il garantit leur traçabilité, et donc la fiabilité de leur livraison, cheval de bataille d’Amazon. Chaque objet est ainsi scanné au moins cinq fois au cours de son transport. Au même moment, la facture de l’internaute est éditée et imprimée.
Enfin, d’autres opérateurs vont se charger de trouver le carton d’emballage adéquat, avant de re-scannerles articles (« la confiance n’exclut pas le contrôle » ), et de tout mettre en boîte.
Répartition des colis
Les colis sont acheminés vers le centre d’envoi grâce à des tapis roulants. C’est à ce moment qu’une machine colle l’étiquette Amazon sur le carton. Si elle détecte une anomalie, le colis est mis de côté. Les autres continuent leur chemin et sont dispatchés dans des camions, prêts à être expédiés aux clients.
Et voilà comment on redécouvre qu’un monde bien réel se cache derrière le succès d’un site web ! La visite nous a plu, on espère qu’à vous aussi.